Ce soir, Génération Paname revient sur France 2 ! Présentée par Mathieu Madénian, cette émission de stand up a été enregistrée cet été en public à La Cigale. Retour sur les coulisses du tournage.

17h. Boulevard de Rochechouart, Paris 18^ème. Devant La Cigale, quelques humoristes sont sortis prendre l’air. Les répétitions sont finies. Dans quelques instants, les cinquième et sixième émissions de Génération Paname seront enregistrées dans cette salle. Une première à 17h30, une seconde à 20h30.

Dans la salle de spectacle, on effectue les derniers réglages techniques. Plusieurs caméras mobiles et statiques ont été installées pour l’occasion. Les machinistes et les régisseurs sont concentrés. La scène est immense. Le mur de briques du Paname Art- Café, signé Studio Malka, reproduit en images de synthèse est projeté sur un écran géant. De chaque côté de l’entrée, les ouvreuses sont prêtes à accueillir le public.

17h30. Les portes de La Cigale s’ouvrent.

« Avant de monter sur scène, je fais le clown »

Alors que la salle se remplit petit à petit, le stress commence à monter en coulisses. Et chacun le gère à sa façon. Certains lisent des mangas : « Ça me détend de lire avant de monter sur scène », nous confie Blagadam, venu avec plusieurs tomes. D’autres suivent le foot sur leur portable. Branché sur Couleur 3, l’humoriste Charles Nouveau regarde Footaise, une émission de foot qu’il anime habituellement avec Fantin Moreno et Blaise Bersinger. Pour ce quart de finale de l’Euro, le stand uppeur ne sera pas aux côtés de ses collègues suisses qui commenteront le match Suisse/Espagne, riche en rebondissements.

Guitare à la main, Marie Reno arrive au stand maquillage : « J’ai mangé du chocolat toute l’après-midi et là, je viens de finir tous les Twix qui étaient en loges », avoue la stand uppeuse. Pour l’humoriste qui a déjà fait plusieurs passages à La Cigale, c’est une joie de revenir dans cette émission : « Je suis moins stressée qu’ailleurs. J’ai déjà joué pour Génération Paname et les conditions techniques sont top. Avec Kader Aoun (producteur de l’émission [n.d.l.r]), on est bien reçu et tout est fait pour que l’on se sente bien sur scène ».

Au dernier étage, Nash-up est une pile électrique : « Avant de monter sur scène, je fais le clown, s’enthousiasme-t-elle. Je ne peux pas rester dans mon coin et répéter parce que sinon je vais m’emmêler les pinceaux. Mais c’est du bon stress ! Je suis impatiente de faire mon passage et en même temps je veux vivre chaque minute comme si elles devaient durer des heures ».

Malgré le stress d’avant-scène, l’ambiance est bienveillante. Chacun échange sur sa tenue, donne des conseils : « Et toi, tu vas mettre quoi comme tenue ? Qui a un fer à repasser pour mon t-shirt ? ». Le temps de faire les dernières retouches maquillages, le spectacle peut alors commencer !

« Mes peurs se sont évaporées dès les premiers rires »

La salle est à présent pleine à craquer. De l’autre côté du rideau, chaque humoriste se récite son texte une dernière fois en faisant les cents pas. Tout le monde est concentré : « On est tous en train de marcher pour répéter notre texte, souligne Ahmed Sparrow. On dirait des malades dans un asile [rires] ».

Pour ces deux émissions, chaque humoriste fait un passage de 6 minutes. Mathieu Madénian, le maître de cérémonie, ouvre le show. Après quelques interactions avec le public, il annonce le premier humoriste : « Il est Suisse mais on n’est pas rancunier, Charles Nouveau ! ».

En régie, John Sulo observe le début de l’émission. Il passe juste après : « Je me suis mis en régie pour observer comment l’émission se passait, jauger un peu la température », explique-t-il. Une fois son passage terminé, l’humoriste revient en loge le visage radieux : « Mes peurs se sont évaporées dès les premiers rires ».

Premiers pas à la télé 

Pour certains humoristes, c’est leur premier passage à la télévision. Notamment pour le stand uppeur Antek : « Depuis quelques semaines, Kader me disait que ça allait bien se passer. Il est toujours dans le positif ». Pour cette émission, il faut s’adapter à la scène, prendre de nouveaux repères, jouer pour le public présent ce soir-là mais aussi pour les téléspectateurs : « C’est une ambiance différente du Paname, poursuit l’humoriste lillois. C’est un tournage. On vient avec beaucoup d’avance, on se fait coiffer/maquiller. C’est plus solennel. Et on n’a qu’un seul essai ».

« C’est la première fois que ma grand-mère va me voir sur scène, évoque Blagadam, ému. Elle kiffe le stand up et je sais qu’elle adore regarder Génération Paname. Comme l’émission est enregistrée, je ne vais rien lui dire avant que ce ne soit diffusé et regarder avec elle le soir où Génération Paname passera à la télé ».

La Cigale, une salle mythique

On comprend aisément que les humoristes se réjouissent de jouer dans une des salles mythiques de la capitale : « C’est une chance incroyable de jouer à la Cigale, s’enthousiasme Antek. Cette salle a une identité visuelle puisque plein de grands artistes s’y sont produits. Le fait de se dire que je monte sur la même scène que d’autres artistes que j’admire, c’est génial ».

Une salle qui évoque également beaucoup de souvenirs pour certains humoristes : « Pour cette salle, j’ai revêtu toutes les casquettes, se remémore John Sulo. Petit à petit, j’ai monté les échelons. Je suis passé de spectateur à employé de la Cigale. Ensuite, j’ai été sur scène avec Médine, je faisais partie du show. Et maintenant, je suis arrivé au step d’artiste ! ».

Sous les applaudissements du public, les deux émissions se clôturent. La salle se vide lentement. Les artistes se retrouvent devant la salle de spectacle, laissant derrière eux le souvenir d’une soirée exceptionnelle à la Cigale.

Rendez-vous sur France 2 ce soir à 22h50 pour découvrir la seconde émission de Génération Paname avec Antek, Sylvain Fergot, Marie Reno, Jeremy Lorca, Ahmed Sparrow, Marine Ella, Kevin Robin, Alex Fredo et Thaïs Vauquieres. Vous pouvez également retrouver l’émission précédente avec Charles Nouveau, John Sulo, Candiie, Nash-up, Nino Arial, Lenny M’Bunga, Blagadam, Léa Lando et Malcolm.

©Benjamin BOCCAS/KADER AOUN PRODUCTIONS