Alors que les feuilles commencent à tomber et annoncent un automne au frais, Paris s'occupe de nous réchauffer. Samedi 19 septembre, les habitants de la capitale ont tappé du pied au ryhtme de la Techno parade. De midi à 19 heures, treize chars ont défilé dans les rues, de Palais Royal, en passant par Bastille pour terminer leur défilé place de la République.
"La musique commence là où s'arrête le pouvoir des mots" R. Wagner
La musique, langage universel, est rassembleuse. C'est ainsi que 350 000 personnes se sont réunies pour danser dans les rues de Paris. Au programme, beaucoup de Techno, des déguisements peu oridnaires et de l'alcool. Pour cette 17ème édition, la Corée du Sud était à l'honneur, avec son char Seoul Bam en tête de cortège. La Bretagne, Haribo, la Dream nation ainsi que le magazine Trax se sont également fait une place parmi les chars invités. Difficile de se frayer un chemin jusqu'au trois premiers chars mais avec un peu de persévérance c'est mission accomplie. Une fois derrière Trip & Teuf, les membres du Sound system se mettent à chanter l'hymne national, encouragés par le public devenu choriste. Moment fort qui rappelle le rassemblement des français, quelques mois plus tôt, au même endroit, pour Charlie Hebdo. Puis la musique repart et chacun se remet à danser. Ici, une jeune femme déguisée en tigre, là une bande d'amis maquillés, de l'autre côté de la rue un homme suspendu à un feu tricolore et d'autres encore sur des échafaudages. La jungle en quelque sorte, mais une jolie jungle où chacun s'amuse et sourit.
La techno dans l'histoire
Les adolescents costituaient un public considérable mais cela n'a pas empêché à certains de venir en famille. Plutôt cool le papa qui écoute de la grosse techno et explique à sa femme "tu vois, ça c'est du hardcore ma chérie." Il est bien loin le temps des free party. Cette journée, en plus d'être un moment de fête, est l'occasion de rappeler les origines de la musique électronique. Est née la techno, qui par la suite a enfanté le reste en allant de la deep house, l'electro, la minimale, au hardteck, hardcore et bien d'autres. La techno est ensuite devenu un symbole de révolte à travers les free party. Petit rappel, le 14 avril 2001, le soundsystem Hérétik a fait la première teuf en plein centre de Paris, à la piscine Molitor, alors classée patrimoine historique. La plus grosse free party de l'histoire parisienne. Alors naturellement, la ville revaut ça au fameux sound system et offre en 2014, une place au char de Hérétik à la techno parade et une autre à l'after aux Docks. Comme quoi la techno, ce n'est pas que du bruit, c'est aussi de l'histoire.

Une fin mortelle
Le problème des free party et de la techno en général, c'est que ça rime souvent avec drogue et danger. Cette fusion a malheureusement était constatée à la fin de la techno parade. Un jeune homme de 21 ans est tombé du haut de la statue de Marianne, place de la République. Il est décédé sur le coup. Comme mentionné plus haut, il y avait beaucoup de jeunes visages insouscients à cette fête. Alors que certaines drogues se démocratisent, l'alcool aussi ne cesse de faire des ravages. C'est certainement la pire des drogues et la seule contre laquelle les jeunes ne sont pas vraiment protégés.