Ce samedi soir, pendant que les supporters du match Allemagne - Italie se préparaient pour une rencontre décisive dans le cadre de l'Euro, retour au Hamac Festival pour l'équipe du We Love Comedy.
Cette fois-ci c'est au Bus Palladium que cela se passe. Dès 18h, sous un beau soleil qui commençait (enfin) à refaire surface, une longue queue était visible au niveau de la rue Pierre Fontaine. La salle affichait d'ailleurs complet.
Au programme, les humoristes et comédiens, Blanche et Mike Ward. La première est française, le second québécois. Tous deux sont réputés, pour leur grain de folie et leur humour noir et sans limite. Une soirée qui s'annonçait plutôt bien.
Kyan Khojandi : une première partie captivante
Dès 18H30, quelques minutes après son installation dans la salle, grande surprise pour le public ! En guise de première partie : Kyan Khojandi. Star internationale depuis la création de la série Bref. Il est désormais sur scène.
De nombreux thèmes ont été évoqués : son amaigrissement, ses secrets pour être heureux dans la vie. Il a également raconté une histoire qu'il qualifie de "pas marrante", autour de la mort de son père, mais qui au final a fait rire.
Blanche et Mike Ward : l'humour noir à l'état pur
10 minutes plus tard, reprise des commandes par l'humoriste et comédienne Blanche. Découverte au Jamel Comedy Club et dans la série WorkingGirls, elle n'a pas la langue dans sa poche.
Avec fraîcheur et un humour surtout noir, du haut de ses 39 ans, elle partage et dresse tout d'abord un bilan sur sa vie personnelle : ses premières expériences avec les garçons, mais aussi, avec sa cousine, ses questionnements sur la mort et le suicide, son désespoir face à sa vie de célibataire sans enfants depuis 4 ans, la solitude, son corps qui s'abîme...
En ne se souciant pas du politiquement correct, dès le début de son spectacle, elle affiche un bulletin météo sur des sujets "sordides", d'actualités nationales et internationales : les attentats, le 49-3, le Brexit...
À 20h pétantes, à coup de tabernacles et un accent venu tout droit du Québec, c'est au tour de Mike Ward, de prendre le relais. C'est parti pour des blagues plus ou moins trash autour des handicapés, du racisme, de l'alcool, de la sexualité ou encore de la pédophilie...
A l'instar de Blanche, sur scène, il ne se fixe aucune limite. Ce qui lui a parfois joué des tours. Il confie faire l'objet de polémiques au Canada et même d'un procès enclenché en 2015, par la commission des droits de la personne et de la jeunesse, pour l'affaire Jéremy, un jeune handicapé atteint du syndrome de Treacher Collins, connu pour avoir chanté devant le Pape Benoit XVI et dont il s'était amusé dans son spectacle.
Un public satisfait
Applaudissements et rires tout le long du spectacle, et standing ovation à la fin de la prestation de chacun des trois artistes. Une chose est sûre, notre public a apprécié, comme en témoignent certains spectateurs présents au cour de cet évènement.
"Alors franchement, j'ai kiffé, c'était lourd. Il y avait Kyan en première partie. Puis Blanche et Mike Ward. Des humours un peu différents. C'est un peu adulte quand même mais je conseille à tous de les voir. J'irai tous les revoir en tout cas ! " déclare Michael, 23 ans.
"Le spectacle de Blanche, une bouffée d'oxygène ! C'est trash mais je me reconnais dans ce qu'elle raconte sur le célibat et la solitude. " confie Emilie, 27 ans.
Faire rire avec des sujets tabous et tragiques, une mission accomplie par nos deux artistes.