"Allons enfants de la patriiiiiieeeuh, le jour de gloire eeeeeeeest arrivé."
Autant d'engouement et de fraternité en cette semaine patriotique. Entre le week end du patrimoine avec ses portes ouvertes, le lancement de la coupe du monde de rugby et la crise gouvernementale européenne, la France a de quoi raviver le sentiment patriotique de ses citoyens. Il semblerait que ces évènements tombent à point nommé. Même si on ne compte plus voir monter la côte de popularité de notre président de la république, on peut espérer une réaction législative équivoque de la part de notre gouvernement, à l'image de notre patrimoine politique, face à la situation dramatique qui se déroule à toutes les frontières des pays d'Europe. En tous cas, un éveil patriotique, civique et fraternel semble s'opérer auprès des citoyens eux-même qui se mobilisent, pour certains, auprès d'organisations de fortunes mises en place d'urgence ou de force faute de moyens.
Comme au coeur même du 19ème arrondissement de Paris, où un ancien lycée plus ou moins désaffecté est actuellement occupé par des migrants sur l'initiative du collectif "La Chapelle en lutte". Le lieu n'est habilité qu'au 1er étage où depuis la rentrée, une classe vient y prendre des cours, co-habitant ainsi avec une population réfugiée à l'abri des intempéries mais à la merci du bon vouloir de la mairie de Paris qui a un autre projet pour ce lieu stratégique du quartier.
La collectivité mettra-t-elle en attente son ambition culturelle pour ce lycée/accueil ?
La question demeure encore tout comme celle des solutions envisagées pour filtrer nos frontières... Mais les décisions prises n'empêcheront pas les citoyens de faire valoir les valeurs de la république française dont ils souhaitent rester fiers. Sans confondre pour autant le patriotisme avec l'extrémisme, restons fiers de nos couleurs en adoptant une attitude parallèle à ces trois mots trop souvent brandis sans appui ni mérite. La Liberté, l'Égalité et la Fraternité retrouveront alors un sens.
En attendant ne condamnons pas la bonne humeur aux oubliettes et enfermons nos sermons dans des murs chimériques à la Bastille le temps d'une lecture patriotique mais extatique en compagnie de nos rédacteurs au top jusqu'au bout de leur plume et... "Marchons, maaaaarchons, qu'uuuuun sang impur"
"QUOI ????"
"Pardon, pardon...ça devient contractuel et litigieux en effet, je contacte de ce pas Claude Rouget de L'Isle pour qu'il réécrive son hymne barbare."
Oui, comme quoi, République ou pas, y a quand même un couac.