Camille Lavabre, la nouvelle miss météo officie sur Canal Plus depuis le début de la rentrée. À l'instar des saisons précédentes, elle propose une météo décalée. Originaire de Marseille, cette comédienne formée au conservatoire Erik Satie fait également du stand-up.
Quand on va sur Internet, on ne voit pas grand chose sur vous. Dans une de vos chroniques vous dites venir de Marseille, pouvez vous nous en dire plus ?
J’ai grandi à Marseille dans le douzième arrondissement. Une fois mon bac en poche, j’ai passé un an à Marseille à faire pleins de petits boulots. J’ai été vendeuse, serveuse, j’ai fait des crêpes, même baby-sitter. En arrivant à Paris, j’ai fait aussi surveillante dans un lycée et ouvreuse dans un théâtre et aussi hôtesse d’accueil dans l’événementiel. Je suis montée à Paris pour devenir comédienne, trois quatre ans avant. J’étais venu m’installer pour un stage de théâtre, c’est là que j’ai eu le déclic.
Vous avez toujours voulu de faire de la comédie ?
Petite, j’étais timide maladive, je ne parlais pas. Ma mère m’a alors proposé de faire du théâtre. J’ai tout de suite aimé cela. Je me souviens de la sensation que j’avais le mercredi quand je savais qu’il y avait cours. C’était mon jour le plus heureux de la semaine. Une copine de primaire m’a recontacté récemment et m’a dit que j’en parlais déjà à cette époque donc cela vient de loin. Ensuite, je suis rentré conservatoire à 22 ans.
Comment on se retrouve Miss Météo ?
Christelle Graillot, organise un casting tous les ans. Mon agent m’a mis sur le casting, parallèlement, elle est tombée sur une de mes vidéos de stand-up. Elle a vu ensuite mon spectacle et c’est là qu’elle m’a proposé de faire le casting pour devenir miss météo. J’ai fait des entraînements et ensuite j’ai intégré Rémi Boyes, mon co-auteur.
D’où vient cette envie de stand-up ?
J’avais fait un court-métrage avec une amie. On l’avait écrit, réalisé, produit. On avait organisé une projection au Café de Paris. Juste avant la projection, il fallait faire un discours. J’en avais jamais fait de ma vie. Au moment du discours, j’ai improvisé des blagues et je trouvais cela super agréable, alors que j’angoissais de parler devant des gens. J’ai découvert le Paname Art Café grâce à Hakim Jemili qui était au conservatoire avec moi. J’étais venu le voir sur scène et cela m'a donné des idées. J’avais déjà des sketches écrits mais je ne savais pas quoi en faire. Un mois après, je me suis décidé à monter sur scène.
Vous avez rencontré Hakim Jemili au conservatoire, quel type d’élève était-il ?
Il n'est que resté dix jours. J’ai dû le voir trois fois dans l’année. C’était quelqu’un de totalement détaché, mais cela commençait a bien marcher pour lui. Il tournait déjà pas mal avec le Woop.
Quelles sont vos références ?
Thomas VDB qui est une des personnes qui me fait le plus rire. Kyan Khojandi. Les Robins des Bois, j’avais beaucoup aimé leur parodie du conservatoire que je trouve hilarante. J’ai été éduqué aux sketches des Nuls, grâce à mon frère. J'ai adoré leur film La Cité de la peur. Un des spectacles qui m’a le plus marqué récemment, c’est celui Vincent Dedienne. Pour moi ce n'est pas du stand-up, c’est un spectacle où il parle de lui en son nom. C’est sensible, poétique et drôle et tout ce que j’aime. Quand je vais voir un spectacle d’humour, j'ai besoin de voir une autre émotion que le rire. Enfin, j’aime beaucoup Monsieur Fraize. Il fait de l’absurde et c’est un style que je pratique sur scène. Il s’inspire d’Andy Kaufman et c’est aussi une valeur sûre.
Pour terminer, une petite anecdote ?
Une fois je me suis embrouillé avec une bande de jeune quand je jouais un sketch. Pendant que je jouais mon spectacle et je voyais des gens qui parlaient, j'ai commencé à m'engluer avec l'un d'eux. C’était une erreur de débutante. La personne en question est sorti avant la fin de mon spectacle. J’ai quand même réussi à le rattraper pour m'expliquer avec lui. Il s’est excusé, donc rien de grave. Le compte Twitter de Camille Lavabre
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