C’est Noël ! Bonjour cadeaux, bonjour petits toasts au saumon, au foie gras, bonjour chapon et marrons grillés. Bonjour crise de foie et kilos en trop. Mais Noël c'est aussi la période des films en famille. Oh joie de se retrouver à dix autour d’un téléviseur ! Convivialité quand tu nous tiens... On connait tous ces soirs là où emprunt d’un esprit de famille hors pair, tout le monde s’installe dans le salon après l’ouverture des cadeaux. Histoire de prolonger ce moment de magie sans querelle, on se décide à regarder un film. C’est alors que les idées fusent: la petite cousine quémande La Reine des Neiges, le papa prétend ne pouvoir se passer de la phase de air guitare de Madame Doubtfire, la soeur de 15 ans rêve de revoir la Boum, la mère, toujours aussi sensible, meurt encore une fois d’envie de verser sa larme devant E.T... Le choix se fait rude. D’autant que c'est ton premier Noël avec ta moitié qui est bien plus l'Âge de Glace que Love Actually... Et les célibataires dans tout ça ? Il n’y a pas plus simple ! Le journal de Bridget Jones ou The Holiday sont des classiques pour se remonter à bloc et laisser tout ces petits sentiments de tristesse au placard en ce joyeux jour de Noël. Bref on se décide et on se dit que Maman, j’ai raté l’avion serait un super compromis. On se marre, l’oncle Albert ricane aux oreilles de son frère en le comparant à l’un des personnages burlesques, grand mère Odette s’est endormie sur l’épaule de papy René qui ne comprend toujours pas comment on peut partir d’une maison en laissant la chaudière allumée. Quant au cousin Hub’, proche du comas éthylique, il est à deux doigts d’appeler Thérèse de SOS amitié pour lui confier à quel point il se sent comme un ovnis dans sa famille. Il déteste Noël autant que Mr. Jack, et s’imagine déjà le plan machiavélique qui pourrait gâcher cette joyeuse fête. Mais s’il ne veut pas que le Perce Oreille s'énerve tout rouge, il a plutôt intérêt à laisser Christmas Town tranquille ! Avec un peu de chance il découvrira 20 ans plus tard qu’il était l’enfant caché du Tsar de Russie, deviendra riche, célèbre et chantera Loin du froid de décembre au bras de sa soeur la sublime Anastasia... Oui, parce que même les râleurs rêvent de paillettes.
Ce joyeux moment en famille n’aura pas eu raison de ton appétit de nostalgie. C’est donc après ce premier film au combien vétuste, que dans ton ancienne chambre d’ado tu te glisseras discrètement et t'enfilera le dvd masterisé de la Belle et la Bête... Et oui, navrée mais un classique reste un classique et à nos âges pas si avancés (mais tout de même un peu) on aime se revoir 25 ans en arrière effrayé par la Bête et émerveillé par Belle. Là tes paupières lourdes s’affaisseront et laisseront place à un medley de films sensiblement proche de celui-ci...
Le pire, c'est que tu sais que tu pourras retrouver tous ces films pendant une semaine à la télé...
Allez bonne nuit et joyeux Noël !