Frédéric Bouraly est connu du grand public pour son rôle de José dans Scènes de ménage mais le comédien est également à l'affiche du spectacle Les Darons. L'histoire met en scène le quotidien de cinq "darons" sur un ton humoristique et entrecoupé de chansons décalées. Avec le comédien, on a parlé de tout cela mais aussi un peu de Scènes de ménages et de son doublage du personnage Hercule, dans le manga Dragon Ball Z.
Comment vous est venue l’idée de cette pièce de théâtre ?
On est une bande de potes. On se connaît depuis 25 ans. On s’est rencontré au Café de la Gare. Luc Sonzogi avait créé une scène ouverte et on s’était retrouvé là. Chacun a fait son chemin artistique, mais on se retrouvait de temps à autre. Il y a trois, quatre ans, Luc Sonzogi a eu un accident de moto. On est passé lui rendre visite. Il nous a dit, « Les gars, j’aimerais bien qu’on monte un spectacle » mais on n'était pas très chauds. Car il faut savoir que monter un spectacle, c’est une entreprise très particulière et cela demande beaucoup de travail. On lui a dit non mais l’envie nous a repris très vite.
Quel a été l’élément déclencheur ?
C’était lors de mon mariage, il y a deux ans. J’ai invité tous mes potes. On a fait la fête et vers cinq heures du matin, on a improvisé des trucs qu’on sait faire. On était au crépuscule, on s’amusait et les invités eux aussi. Et là, on s’est dit que cela nous donnait envie de reprendre. Donc on s’est mis à écrire le spectacle. Il faut savoir que même si on a l’air de déconner sur scène, tout est ultra précis, à la seconde près pour que ce soit efficace. Pour que cela paraisse bordélique, il faut beaucoup travailler.
Pourquoi avoir appelé le spectacle Les Darons ?
C’est une expression d’argot qui veut dire le père. On s’est amusés à s’appeler comme cela car il y a 25 ans, on était plus jeunes et un jour on s’est regardés et on s’est dit : « On a pris un coup de vieux », donc on a voulu s’appeler Les Darons pour tourner cela à l’auto-dérision. C’est l’histoire de cinq mecs, leurs vies, leurs histoires d’amour mais aussi leurs problèmes. En résumé : cinq potes entre eux qui parlent de la vie mais raconté à notre manière.
C’est un spectacle qui est très musical, pourquoi ce choix ?
Cela fait partie de notre ADN, c’est quelque chose qu’on aime beaucoup. Il y a 25 ans, on faisait pas mal de blagues absurdes. On s’est posé la question de savoir ce qui nous faisait encore rire. La musique c’est quelque chose qui nous relie beaucoup et encore on a dû enlever des passages musicaux. Manu qui joue de la guitare et je joue un peu de ukulélé. Olivier Mag également. On est tous des musiciens.
Michèle Bernier est venue faire la mise en scène ?
Il nous fallait un avis extérieur. Elle nous a apporté pleins d’idées formidables. On la connaît depuis très longtemps. C’est la même école, le même genre d’humour. C’est la fille du professeur Choron, donc elle n'est pas loin de nous. Elle a « boosté » le spectacle en termes d’efficacité. C’était indispensable.
La pièce se joue au café de la gare. Un lieu que vous dites avoir connu il y a 25 ans. La configuration a changé ?
Je vais dans pas mal de théâtres à Paris et je peux dire que c’est une salle magique. Il faut voir comment c’est agencé avec les vieilles poutres apparentes. Rien n’a changé depuis sa création. Quand on est revenu jouer au café de la gare, on a eu une émotion particulière de revenu dans cet endroit. C’est un lieu mythique à Paris.
Vous êtes aussi celui qui doublez Hercule dans Dragon Ball Z. Vous devez avoir du succès auprès des fans de la série...
Je suis très surpris du succès de ce dessin-animé. Chaque saison on pense que cela s’arrête et finalement les Japonais nous livrent des nouveaux épisodes. Dragon Ball, c’est un phénomène mondial. Le plus marrant c’est que les gens que je croise dans la rue connaissent plus de choses que moi sur Dragon Ball. C’est inter-générationnel donc c’est impressionnant. Je m’amuse à doubler ce personnage car il est complètement idiot. C’est le personnage le plus idiot de la série. C’est une grande gueule, un loser, donc c’est très rigolo à faire et cela me prend une ou deux journées maximum à faire.
Vous jouez aussi dans Scènes de ménage, cela a dû changer pour vous, lorsque vous marchez dans la rue ?
Avant cette série, on me reconnaissait car j’ai fait d’autres choses diffusées à la télé mais là quand tu vois qu’il y a quatre à cinq millions de personnes tous les soirs. C’est impressionnant dans la rue. Je me rends compte que tout le monde a la télé. Même dans un village perdu du fin fond de l’Auvergne, les gens connaissent. J’ai une chance incroyable et l’impact auprès des gens est fort, les gens ça leur parle. Souvent il y a des témoignages émouvants.
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