Vous avez sans doute vu passer leur caméra cachée où ils avaient oublié de brancher leurs écouteurs dans une bibliothèque universitaire. Eux, ce sont Les inachevés. Outre les bibliothèques, ces trois jeunes rennais s'amusent à piéger les gens dans la rue ou dans le métro. Nous avons rencontré Romain, l'un des trois plaisantins qui nous en dit plus sur ces petites provocations.
D’où vous vous connaissez ?
Je connais Benoît depuis quatre-cinq ans. Le fait de se retrouver célibataires au même moment, il y a deux ans nous a beaucoup rapproché. Le troisième membre du trio, Vincent, est mon frère .
Pourquoi avez vous décidé de vous lancer dans les caméras cachés ?
Nous avons toujours aimé avoir un côté décalé et faire rire nos amis en soirée. Vincent et Benoit ont fait une vidéo qui était une parodie de la série Bloqués pour mon anniversaire, ce qui nous a donné envie de continuer. Nous nous sommes assez naturellement tourné vers les caméras cachées car nous aimons le contact avec les gens et le côté imprévisible des réactions.
Comment vous organisez-vous pour les faire ? Sur le plan technique et en termes d’organisation ?
Sur le plan technique, nous pouvons répartir cela en quatre étapes. La première est bien sûr de trouver l'idée originale, cela se fait souvent autour d'un brainstorming. La deuxième est le tournage de celle-ci, qui s'étale souvent sur 2 semaines. Nous en profitions d'ailleurs pour remercier Aurélie, notre caméraman depuis le début. Ensuite, Vincent s'occupe de toute la partie montage. Enfin, pour terminer, il y a la publication de la vidéo et toute la partie communication qui va avec.
Quelles sont vos références concernant les caméras cachées et humoristiques ?
Nous avons plusieurs références en termes de caméras cachées. Pour le comique de situation, Rémi Gaillard reste incontournable. On peut également citer François Damiens pour son talent d'acteur et Jean-Yves Lafesse pour la répartie qui sont vraiment les maîtres en la matière. Sinon, au niveau humoristique, nous aimons beaucoup l'humour de Jeremy Ferrari, qui fait un vrai travail de fond sur ses spectacles, ainsi que Florence Foresti. C'est un humour qui parle à tout le monde et qui est toujours aussi drôle après autant d'années. Concernant ce qu'il se fait sur Internet, nous sommes fans de Kemar et de la folie qu'il peut dégager.
Comment percevez-vous la réaction des gens en général ? Notamment la caméra cachée La kékette où on voit que les gens réagissent bien ?
Nous faisons des caméras cachées pour cela. À chaque vidéo, nous découvrons des réactions que nous n'aurions jamais imaginé avant de partir en tournage. Nous essayons, au maximum, de proposer des vidéos marrantes, autant pour le spectateur que pour la personne piégée, ce qui facilite les réactions positives des gens.
Quelles sont les caméras cachées que vous n'oseriez jamais faire ?
Il n'y a pas vraiment de caméras que nous n'oserions pas faire à partir du moment où cela est drôle. Nous ne voulons pas nous mettre de limites. Derrière le mot prank ou caméra cachée, plein de styles différents peuvent s'y cacher, ce n'est pas tant ce que nous n'oserons pas mais plutôt ce que nous ne voulons pas. Nous ne voulons pas humilier ou ridiculiser les personnes piégées.
Enfin, votre plus belle anecdote de tournage ?
À la fin du tournage de notre vidéo Le Dernier Métro, deux fourgons de policiers nous attendaient. Il y avait eu un dépot de plainte des gérants du métro. Nous avons passé plusieurs heures au poste, les policiers étaient très sympas avec nous et étaient contents d'avoir arrêté "les nouveaux Rémi Gaillard rennais" comme il nous appelaient. Avec le recul, c'est un moment qui était sympa à vivre.
Pour retrouver leurs facéties c'est ici sur leur page Facebook.