Débarquée à Paris pour sa carrière de comédienne, Marina Cars a fait du théâtre avant de s'orienter vers la comédie. La carolo s'est fait d'abord connaître avec ses vidéos musicales réalisées dans sa voiture mais son domaine de prédilection reste le stand-up. Elle joue actuellement son spectacle où elle se livre sans tabous et avec beaucoup d'autodérision.
Tout d’abord, nous voulions savoir d’où vient votre nom de scène ?
Cars c’est le nom de ma grand-mère paternel, Angela Cars. Au début, je gardais mon vrai nom mais il y a un mec qui m’avait écrit chez moi, grâce aux pages blanches. J’ai opté pour ce nom de scène, car il est court. Je dois préciser également que cela n’a rien à voir avec les vidéos en voiture.
Justement d’où vient l’idée de ces vidéos en voiture...
J’ai fait la première avec Salomé Partouche où on parlait de Justin Bieber. La vidéo a très bien fonctionné donc j’ai décidé d’en faire d’autres dans ce format. Et c’est très simple à faire tu as juste besoin de poser ton téléphone. Le succès s’explique peut-être par le fait que les gens sont très nostalgiques et cela parle à beaucoup de générations. Cela marche très bien mais j’ai mis cela en pause car cela me prend beaucoup de temps à faire le montage voire traduire les paroles, en plus je crois que j’ai fait le tour des musiques (rires). Après, c’est aussi pour que les gens ne soient pas confus. Certaines personnes venaient me voir en pensant que j’allais faire la même chose que dans mes vidéos. Et je préfère être reconnue en tant qu’humoriste que « celle qui fait des vidéos »
J’ai fait des petits boulots comme travailler dans une salle de sport comme Gérard dans Les filles d’a côté, alors que je ne faisais pas de sport.
A quoi ressemblait votre vie avant la comédie ?
Je viens de Charleville-Mézières dans les Ardennes. Je suis venue à Paris à 18 ans pour être comédienne. Je ne voulais pas encore être humoriste donc j’ai fait une école de théâtre. Finalement, c’est là que découvert que j’aimais bien faire rire. C’est venu petit à petit. Ensuite, j’ai commencé à passer des concours et des castings. Le souci c’est que moi tout ce qui est casting et compétition, ce n’est pas trop pour moi. J’ai donc préféré me consacrer à mon spectacle et laisser les gens venir à moi. En attendant, j’ai fait des petits boulots comme travailler dans une salle de sport comme Gérard dans Les filles d’a côté, alors que je ne faisais pas de sport. Cela a duré trois ans et c’était la colonie de vacances. J’ai été vendeuse dans le prêt à porter mais cela n’est vraiment pas pour moi.
Comment est venu votre premier spectacle ?
J’ai joué mon premier spectacle vers 25 ans avec des personnages. Je parlais des boîtes de nuit, des ados, c’était des sujets assez légers. Maintenant j’ai 31 ans. Je parle des choses moins drôles sur le papier mais j’essaie justement de faire rire avec. J’ai des thèmes comme celui du féminisme, la peur de vieillir ou l’avortement…
Justement vous parlez d’avortement un thème osé, voire tabou alors que cela concerne beaucoup de femmes en France...
C’était important pour moi d’en parler, d’oser dire les choses et surtout mon ressenti, beaucoup de femmes sont concernées et se retrouvent dans ce que je dis (toujours avec humour malgré le sujet)
On arrive plus facilement à s’identifier aux humoristes d’aujourd’hui qui représentent la femme moderne.
Vous parlez aussi beaucoup d’amour...
Cela me fait rire de parler de mes rencontres amoureuses. Comme je ne suis pas la seule à vivre ça. Pour tous ceux qui vivent dans les grandes villes c’est difficile de trouver quelqu’un et de faire des bonnes rencontres. Après je ne veux pas me poser en victime mais j’essaie de comprendre cela, notamment pourquoi je suis attirée toujours par le même type de personne. Après, c’est valable aussi pour les hommes. Je me suis rendu compte peut-être que je ne suis pas encore prête à me mettre dans une relation.
Quel est votre avis sur la place des femmes dans le stand-up ?
Il y en a beaucoup plus qu’avant. On arrive plus facilement à s’identifier aux humoristes d’aujourd’hui qui représentent la femme moderne. On ose parler de sexe, d’amour et de sujet « trash ». Muriel Robin à l’époque ou Anne Roumanoff étaient peut être plus dans la caricature.
Quelles sont les personnes qui vous ont donné envie de faire ce métier ?
Alex Lutz, Julie Ferrier pour leur jeu de comédien. Julie Ferrier pour sa folie et Alex Lutz pour sa facilité à interpréter les femmes. Après, il y a Francois Damiens qui est la personne qui me fait le plus rire dans ses caméras cachées.
Votre anecdote la plus marrante qui vous est arrivée ?
Je ne m’en souviens pas d’une en particulier. Je fais pas mal d’interactions avec le public dans mon spectacle. J’ai envie de dire qu’à chaque fois je suis étonnée de la répartie des gens et de leur sens de l’humour. Les enfants me font beaucoup rire aussi lorsqu’ils viennent me voir je me dis « oh la la ils vont apprendre de nouveaux mots ce soir »