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Nam-Nam, des start-ups au stand-up

Il aurait pu travailler à la Sillicon Valley pour développer le nouveau Shazam mais Nam-Nam a choisi le stand-up. L'humoriste né à Saint-Petersbourg (Russie), avance petit à petit. En attendant de voir son premier seul en scène, il travaille ses sketches sur scènes.

A quoi ressemblait votre vie avant l’humour ?

C’était très compliqué. J’étais encore étudiant aux Arts et Métiers, une Ecole d’Ingénieur. C’était après une prépa. Ensuite, j’ai intégré HEC. C’est là que j’ai commencé l’humour. A l’époque, je voulais monter une boîte. Pour monter sa start-up, il fallait savoir pitcher son projet devant les investisseurs et les business angels. Je ne savais pas parler devant les gens. C’est là que je me suis dit que je devrais tenter le stand-up-

Quel a été le déclic ?

Quand je suis allé voir Le Comte de Bouderbala cela m'a donné envie de faire ce métier. Après j’ai cherché cours de stand-up en ligne. J’ai que le cours de stand-up le moins cher était celui d’Alex N’Guyen. C’est lui qui m’a permis de monter sur scène pour la première fois. Mes premières scènes c’était avec les mecs qui sont désormais au Paname comme Ayoub, Nart, Aubin. Eux ils étaient déjà dans le game avant moi. Ils pourront te le dire, j’étais vraiment nul. Quand je parlais on ne comprenait rien. Je faisais cela juste pour m’améliorer. J’ai fait cela pendant deux mois après je suis parti bosser aux Etats-Unis quelque temps. C’est en rentrant en France que j’ai repris la scène.

Vous faites uniquement de la scène ou vous faites d’autres choses à côté ?

J’ai travaillé à San Fransico pendant quelques temps en tant que Business Developper, en gros commercial. Ils m’ont proposé un CDI mais j’ai refusé parce que je voulais faire d’autres choses à côté. Entre temps, j'ai travaillé dans la politique à l'Assemblée Nationale en tant qu'attaché parlementaire a temps partiel. A côté, j'étais Directeur marketing pour une autre start-up dans les systèmes d'informations pour les ressources humaines et je jouais le soir. Pour éviter un burn-out et pouvoir me consacrer à la scène, j'ai lâché mes deux emplois et monté une boîte pour faire des prestations en free-lance. J

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Qu’est-ce qui vous attire dans le stand-up alors que vous pourriez avoir votre carrière tranquille dans une start-up?

Au début je voulais monter une start-up et un projet utile pour les gens. Le souci c’est que j’ai pas pu trouver le bon truc. Entre-temps, le stand-up est devenu une passion. Quand je vois que cela touche les gens quand je suis sur scène c’est un peu ce que je cherchais. J’ai au moins une petite reconnaissance derrière et si cela marche pas je vois direct.  Je peux faire passer des messages. 

Dans les familles asiatiques c’est mal vu de faire une carrière artistique.

Vous gérez le Labo du Rire du Paname, comment le présenter à quelqu’un qui ne connait pas ?

La première fois que j’y suis allé, c’était pile il y a un an. Mickael Cohen m’a passé le relai. Le fait de gérer ce plateau était compliqué au début. Pour ceux qui connaissent pas, c’est pour des gens qui veulent débuter sur scène mais aussi pour les personnalités plus connues qui ont déjà des spectacles et qui veulent tester leurs vannes. Au fur et à mesure qu’ils jouent au Labo du rire, cela leur permet de voir si ils sont plus à l’aise pour ensuite jouer sur des plateaux avec des artistes plus confirmés.

Vous vous occupez aussi du Start-up Comedy Club. Comment est né ce plateau ?

Quand je l’ai lancé c’était pour moi un moyen de pouvoir faire plus de scène. Je l’ai monté avec un pote à moi Guillaume. On a monté cela dans un restaurant qui s’appelle La Cantine du 18. A l’époque il n’y avait pas d’infrastructures pour cela. Finalement, j’ai pu jouer ailleurs. Le fait de gérer des plateaux me donne aussi plus d’assurance. Je sais comment organiser. Je sais comment remplir un plateau. Cela permet de gérer le stress. Je me souviens qu’à l’époque, il n’y avait pas beaucoup de plateaux à Paris. Quand les gens montaient leurs plateaux, souvent ils s’inspiraient de notre façon de fonctionner.

Quels sont vos objectifs ?

Je ne suis pas pressé. Déjà progresser dans mes textes, ma diction, donc ma facon de jouer. Ensuite, j’aimerai avoir un spectacle d’une heure. J’aimerai bien faire du cinéma, j’en ai parlé avec Steve Tran d’ailleurs. D’ailleurs, on est pas beaucoup dans le cinéma en tant qu’Asiatiques. Cela vient sans doute de notre timidité et du fait que dans les familles asiatiques c’est mal vu de faire une carrière artistique. Ma tante par exemple, voulait devenir chanteuse. Mes grands-parents n’ont pas voulu. Ma mère m’encourage là-dedans. Elle est ouverte d’esprit. Par contre, elle m’encourage. Elle est même venu me voir une fois pourtant elle parle pas français.

Nam-Nam anime le Labo du Rire au Paname Art-Café du Lundi au Vendredi à 16h et le Pa-Nam Comedy Club les Lundis à 22:30.

Il co-anime également le Start-up Comedy Club

Retrouvez Nam-Nam sur Instagram et Facebook.

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