Alors qu'il vient de franchir les 11 millions d'abonnés sur sa chaîne YouTube, Norman Thavaud prépare son nouveau spectacle au Paname Art-Café. C'est là que nous l'avons rencontré entre deux passages sur scènes. L'occasion d'évoquer avec lui ses vidéos, la scène mais aussi ses engagements écologiques et humanitaires.
Vous êtes maintenant à plus de onze millions d’abonnés. Est-ce que vous continuez encore à regarder la progression ?
C’est sûr que quand on fait ce métier on a toujours envie de regarder les chiffres. Je regarde le nombre de vues quand je sors les vidéos mais je fais en sorte de ne pas trop le faire sinon tu passes ton temps devant ton écran et puis tu risques de faire des vidéos pour faire des vues et ce n’est pas le but.
Justement concernant vos vidéos. Le format a évolué avec des contenus plus produits et moins réalisés dans ta chambre comme vous avez toujours fait. Pourquoi cette évolution ?
J’ai monté ma petite boîte de production Miniprod . Je suis devenu mon propre producteur, c’est plus pratique. Je fais tantôt des vidéos superproduite (à mon échelle) comme celle du bug des 10 millions d’abonnés et parfois des vidéos toutes simples comme celle pour Halloween. Je me promène entre les deux formats. Le format face caméra me va bien. Je fais cela de chez moi tranquillou. Les gens aiment bien aussi ce côté simple et moi aussi donc je m’y tiens.
Quel message vouliez-vous délivrer avec la vidéos terrain miné ?
Cette vidéo est une mise en garde, sous forme d'allégorie, des sujets sensibles sur internet vers lesquels il faut pas trop s’aventurer. Une grande majorité de gens ont apprécié mais je me suis pris les foudres de certains qui ont interprété mes propos, alors que moi je ne voulais offenser personne. Malheureusement Twitter c'est parfois un petit jeu à celui qui trouvera la petite faille sociale la plus fédératrice pour essayer de se faire RT au maximum et récolter de la visibilité sur ton dos. Si tu mets le doigt sur quelque chose de délicat tu peux te faite exploser, exactement comme ce qui arrive à mon personnage à la fin de la vidéo. Mon but n’était pas de vexer qui que ce soit, au contraire, elle était à visée préventive, mais bon c'est aussi ça les règles du jeu sur internet.
Quand vous avez des rires du public et des applaudissements. Quelle est la sensation que cela vous procure ?
Au début tu crois que le public est hostile et qu’il va te détester. Et puis tu les aime. Quand ils rigolent deux, trois fois tu te dis que tu le chef sur scène. Tu te sens invincible.
Récemment vous avez apporté votre soutien pour une collecte de déchets organisée par McFly et Carlito, pourquoi ce choix ?
Le concept de la greenwalk, c'est à dire marcher et ramasser les déchets des autres, je trouvais cela génial et ça a encore plus de sens quand tu le fais avec du monde. On peut le faire partout, et nous on a essayé de donner l’exemple à Paris.
Vous avez aussi fait un sommet avec Bill Gates...
C’était pour le projet Goal Keepers, de Bill et Melinda Gates. Le concept de cet événement c’est de permettre de faire des actions humanitaires dans pleins de domaine comme la santé ou l’écologie. Ce qui est impressionnant c’est leurs résultats. Je n’ai pas pu eu le temps de discuter avec Bill Gates. Emmanuel Macron était également présent. J’essaie de faire ce genre d’actions quand je peux. Récemment j’ai participé à une réunion pour le mouvement On est prêt qui rassemble pleins de vidéastes pour le climat. Pour moi ce n’est pas grand chose mais si cela peut aider, je le fais sans soucis pour faire avancer les choses. Je pense faire plus d’actions de ce genre à l’avenir.
Votre anecdote la plus marquante sur scène ?
Quand je faisais les Zenith, une fois j’ai vanné un enfant de cinq ans qui était avec sa mère pour rigoler. Le petit s’est mis à pleurer, tout l'inverse de l'effet escompté ahah mais j’ai réussi à rattraper le coup, à la fin c'est devenu plutôt comique et touchant.