C'est au Théâtre de Paris, quelques jours avant la première de son nouveau spectacle "Où est Chahbi" que nous avons rencontré la ravissante Amelle Chahbi. Après l'avoir vu à la télé, sur scène en duo ou encore au cinéma, elle revient désormais seule sur les planches, pour notre plus grand plaisir !
Ton nouveau spectacle s’appelle « Où est Chahbi ? ». Qu’est ce qui attend les futurs spectateurs ?
C’est une galerie de personnages ! « Où est Chahbi ? », elle est au théâtre de Paris. Ce titre me faisait aussi penser au livre de notre enfance « Où est Charlie ? ».
C’est un mélange de personnages qui cherchent à savoir qui est Chahbi. Et cette galerie de personnages dépeint la France d’aujourd’hui. C’est une excuse sur la forme et dans le fond il y a beaucoup plus de choses. On pourra retrouver des personnages que j’ai déjà incarnés à la télé comme Julien, la kaïra un peu sans filtre, que j’aime beaucoup. En fait les kairas me touchent beaucoup. Je trouve que ce sont des personnes qui ne sont pas encore touchées par l’hypocrisie. Ces personnes sont criantes de vérité. Elles ont un humour incroyable et une autodérision, avec des expressions venues de nulle part. J’adore.
Tu travailles avec Josiane Balasko pour la mise en scène. Comment s’est passée la rencontre ?
À la base je cherchais une mise en scène. Et je suis très fan de Josiane Balasko. On ne la présente plus. Elle a une carrière incroyable et surtout dans le rire. Elle connaît par cœur la musique du rire.
Donc j’ai demandé à mon producteur qui la connaissait. Il lui a proposé. Elle ne me connaissait pas, ou très vaguement. Elle est partie voir mes vidéos sur internet, elle a tout regardé. Et puis on s’est donné rendez-vous au théâtre et j’ai commencé à lui raconter ce dont j’avais envie pour mon spectacle. Et petit à petit elle m’a fait monter sur scène et on a commencé à travailler le jour où on s’est rencontrées. Au début, j’étais un peu gênée et intimidée et au final ça s’est très bien passé ! Une rencontre très naturelle !
Tu as présenté ce spectacle au Festival d’Avignon tout le mois de juillet. Comment as-tu vécu l’expérience ?
C’était une expérience très enrichissante. Un rythme très soutenu parce qu’au Festival d’Avignon on joue tous les jours. On a la tête dans le spectacle H24. Donc ça m’a permis de progresser et de voir ce qui marchait et ce qui ne marchait pas. Josiane Balasko est venue me voir et on a travaillé ensemble. Ce qui est génial, c’est que là-bas, on peut essayer des nouvelles choses tous les jours sans qu’on nous en tienne rigueur. Les festivaliers le savent puisque ce sont des spectacles en rodage. On peut se permettre de se tromper, il y a une bienveillance.
J’ai modifié quelques points du spectacle mais globalement, il y avait au moins 80% du spectacle qui était bon et qu’on a conservé !
Ton dernier spectacle c’était avec Noom Diawara. Ça fait quoi de passer du duo au solo ?
Noom est aussi seul en ce moment sur scène. Lui aussi est venu au Festival d’Avignon. Donc c’était marrant on se retrouvait après. Ça fait bizarre parce que c’est vrai que quand c’est une pièce de théâtre on est à deux, on rigole. Là on se retrouve seul et c’est vrai que sur scène c’est beaucoup plus flippant parce qu’on ne peut pas compter sur l’autre.. Il faut être super concentré. Le fait de se voir à Avignon, ça nous a permis à chacun de parler de nos expériences de spectacle en solo. Au final, on se retrouve toujours (rires).
Avez-vous envie de retravailler ensemble ?
Oui on en discute pas mal. Il faut juste trouver le temps. Mais c’est sûr qu’on va retravailler ensemble. Il faut trouver la bonne idée et on en a plein. On échange des choses, il ne reste plus qu’à se mettre au travail !
As-tu des envies de cinéma ?
Oui j’ai des propositions qui vont se faire. Le luxe c’est de pouvoir faire le théâtre et le cinéma. Faire les deux, c’est juste génial.
Être une femme humoriste aujourd’hui, c’est facile ?
Je pense qu’il y a de très bonnes humoristes qui ont fait leurs preuves. Il y a des femmes comme Florence Foresti qui font le Zénith. Femme, mec, si la meuf elle est drôle, elle est drôle ! Je pense qu’aujourd’hui ça va ! C’est vrai qu’il y a toujours un peu moins de femmes humoristes hélas. Mais dans la nouvelle génération il y en a quand même de plus en plus. C’est en bonne voie !

« Où est Chahbi » quand… ?
… elle veut se détendre ?
Quand elle veut se détendre elle va au 55 rue Montorgueil ! Attention c’est très précis (rires) ! C’est un hammam super qui s’appelle « Aux bains Montorgueuil ». C’est un petit paradis.
… elle part en vacances ?
Je vais souvent dans le pays de mes parents et de mes grands-parents au Maroc. À Agadir, à Marrakech ou à Casa Blanca parce que j’ai de la famille un peu partout.
Et sinon je vais souvent en Normandie parce que mon mari vient de là-bas. C’est un vrai kiff parce que c’est dépaysant. C’est un décor de campagne, c’est magnifique.
… elle veut s’éclater ?
Elle va chez ses meilleures copines ! Évidemment ! Je vais chez Dalila, je vais chez Zina, je vais chez Lilou ! Je n'ai pas besoin de grand-chose ! Une infusion et je danse sur la table (rires) ! On fait une bonne bouffe et on rigole.
… elle veut passer un moment idéal en amoureux ?
Ça dépend. Je redirais peut-être la Normandie. On aime bien aller dans un petit resto à Beaumont-en-Auge.
Sinon on va trouver un petit resto à Paris. En fait n’importe tout tant que je suis avec mon amoureux!
"Où est Chahbi" la kaïra quand elle n’est pas sur scène ?
Eh bien, elle est à la chicha ! À la chicha de mon frère ! Eh oui évidemment, le cliché de tous les rebeus, mon frère tient une chicha ! Ça s’appelle "Le Lips", c’est sur les grands Boulevards. C’est la chicha la moins chère de Paris (oui, j’en profite pour lui faire de la pub). Une chicha, une boisson 10 euros ! Donc là t’es une kaira, t’es bien (rires) !
Retrouvez donc Amelle Chahbi au Théâtre de Paris.
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