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Sophie Imbeaux : "Les alexandrins me plaisaient autant que l’improvisation"

Nous l'avions rencontré avec le collectif La Douche. Désormais, Sophie Imbeaux se consacre à la scène. La comédienne joue actuellement son spectacle Le Monde Merveilleux du Colibri ou elle incarne avec brio plusieurs personnages, dont celui de Clémentine. Une enfant en décalage avec la société. Avec elle nous avons parlé ce de spectacle mais aussi de sa carrière.

Que s’est-il passé depuis votre présence dans le collectif  La Douche ?

J’ai accouché de mon seul en scène Le Monde Merveilleux du Colibri  ! L’écriture, l’apprentissage du texte, le travail des personnages étaient de sacrés défis et j’ai préféré quitter le collectif et les brillantes Camille de La Poëze et Aude Gignac pour me consacrer entièrement au spectacle. J’ai fait aussi mes premières expériences radios chez Rire et Chansons et Radio Nova avec Alexandra Desloires dans l’émission les 30 Glorieuses de Yassine Belattar et Thomas Barbazan.

Vous avez toujours voulu faire de la comédie ?

Je suis une grande impatiente, alors j’ai toujours eu envie de tout faire ! J’ai suivi une formation très classique- au Cours Florent et au Conservatoire de Cergy Pontoise- où la comédie n’a pas toujours une grande place. Si les alexandrins me plaisaient autant que l’improvisation (mention spéciale à David Garel qui m’a tout appris en la matière !), j’ai toujours été plus à l’aise dans le registre de la comédie. Je préférais jouer les rôles de bonnes chez Molière plutôt que les jeunes premières torturées de Racine. Et comme je n’en avais pas le physique, ça facilitait grandement les choses pour se marrer !

Comment expliquez-vous le titre du spectacle Le monde merveilleux du colibri  ?

Nous l’avons choisi à deux, avec mon co-auteur et metteur en scène Patrice Soufflard. Lorsque nous avons créée Clémentine -le personnage central du spectacle- nous voulions surtout retranscrire sa frénésie -très similaire à celle du colibri. (Cet oiseau dépasse les 60 battements d’ailes par seconde.) Comme lui, Clémentine fait 60 choses à la fois et souhaite tout connaitre, tout voir et tout faire. Eduquée dans une famille aisée où l’unique règle est de ne jamais se plaindre, Clémentine vit fatalement dans un monde merveilleux.  

Le spectacle n’est pas très stand-up mais plus one man show, pourquoi ce choix ?

J’ai toujours adoré l’imaginaire. Et je crois que le format du stand up en freine un peu l’accès : c’est une pratique théâtrale très frontale, sans quatrième mur, et avec une adresse publique très ancrée dans le présent. Au théâtre, j’ai toujours été fasciné par les histoires que je voyais se dérouler devant mes yeux, et oublier les acteurs derrière les personnages ou les clowns c’était formidable ! Alexis Michalik, Marc Fraize, Julie Ferrier, Virginie Hocq sont des références. Avec Patrice (Soufflard) nous souhaitions emporter le public dans une histoire à « fil rouge ». Plutôt que la parole unique, nous souhaitions faire rentrer les spectateurs dans l’univers de Clémentine en faisant s’exprimer ceux qui la côtoient : son père, sa mère et sa voisine Brigitte.

Pour terminer, quel conseil pourriez-vous donner à un jeune qui souhaite se lancer ?

Oser et faire. Je crois qu’il est capital d’être formé au métier d’acteur mais il n’est pas indispensable de passer par une grande école. L’important est d’apprendre à être disponible – pour pouvoir répondre aux demandes des réalisateurs et metteurs en scène- mais surtout être force de proposition avec une large palette d’émotions et de personnages. C’est un métier d’endurance où il faut entreprendre sur la longueur et s’investir avec envie et sens. Mon amie Coralie Lascoux, a d’ailleurs une très belle phrase à ce sujet : « plus ta prise de parole est personnelle, plus ton message sera universel ». C’est ce à quoi j’essaye de tendre avec mon colibri !

Retrouvez Sophie Imbeaux, le Vendredi à 21:30 à La Comédie des 3 bornes 

          Suivez Sophie Imbeaux sur Instagram et sur sa chaîne YouTube


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