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KAMINI

Kamini le grand retour

De l’origine de sa coupe de cheveux, à son premier one man show, en passant par son buzz dans la musique, découvrez le Kamini d’aujourdhui, 9 ans après Marly Gomont.

Kamini en 2007 c’était le premier buzz d’internet avec…

Départ médiatique fulgurant, il a marqué toute une génération. Marly Gomont reste dans les mémoires, et personne n’a oublié Kamini, son humour et son flow.

Depuis ce carton, il n’a pas chaumé ! Bien qu’absent des plateaux télé, cet artiste en herbe, qui lui même dit « avoir commencé sa carrière à l’envers» , cherche aujourd’hui à faire les choses dans l’ordre, sans précipitation et toujours avec beaucoup de talent. Le WLCM l’a rencontré juste avant qu’il ne monte sur la scène du théâtre de la Constrescarpe avec un one man show, tordant, intimiste et fédérateur à la fois. Pour tous les amoureux de l’humour, les curieux ou les fans, le prochain RDV c’est le 11 décembre au café-concert La Pèche à Montreuil.

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Il paraitrait même qu’un film sur son enfance pointera le bout de son nez en 2016. Avec Julien Rambaldi à la réalisation, Kamini au scénario, et des comédiens tels que Mark Zinga et Aïssa Maïga… Ça promet !

On ne s’y attendait pas, mais Kamini est bien là, avec son humour, son optimisme, sa non-violence et sa maturité dont bien des artistes d’aujourd’hui devrait s’inspirer ! Toutes ses actus sont sur sa page Facebook  et pour son histoire c’est ici :

WLCM : Kamini  c’est un rappeur drôle, mais pas que !

KAMINI: J’ai percé avec Marly Gomont, on m’a figé dans l’image «rap marrant» alors que dans mes deux albums il y a des chansons à texte, plus sérieuses, du rap conscient comme on dit. Mais j’ai dû prendre la vague comme elle venait et du coup on est passé à coté du Drak Kamini.

WLCM: Pas de coup de poing sur la table après cette méprise, Kamini la force tranquille, prend la vie comme elle vient.

K: Je ne cherche pas à prouver des choses. Je fais des choses, si ça plait tant mieux si ça plait pas tant pis, je fais autre chose. Je ne suis pas dans l’égo, ça me ferait perdre de l’énergie. Je suis vraiment dans la simplicité et le partage, un gars cool quoi ! (rires)

WLCM : On a tous adoré Marly Gomont, puis silence radio, voilà les raisons…

K: Je fais Marly Gomont, gros buzz, puis je sors le titre Je suis blanc qui a bien marché aussi mais avec le recul et l’expérience je sais que Je suis blanc était une erreur. C’est pas un morceau qu’on sort en deuxième, tu peux pas parler tout de suite de la discrimination, commencer à t’engager tout de suite alors que t’es pas installé. Je sors ensuite mon premier album, on est en télé, en radio…

Les problèmes viennent à la sortie du deuxième album, le mec qui m’a signé quand je suis arrivé chez Sony s’est fait virer. Et c’est un peu comme les mairies qui changent de Maire, souvent le nouveau arrête les subventions du Maire antérieur. Là c’est pareil, changement de patron, ils choisit ses artistes préférés. Donc moi j’ai eu très peu de promo sur le deuxième album, pas de radio, pas de télé, malgré des millions de vues. Un vrai boycott de la maison de disque et malheureusement aussi de certains médias qui disaient que «Kamini c’était Marly Gomont maintenant on passe à autre chose».

Avant cette mésaventure sur le deuxième album, j’avais commencé  à écrire mon one man show, j‘avais déjà un projet de film… (ndlr restez attentif en 2016 les gars, ça va être du lourd !)

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WLCM : Pourquoi avoir troqué les vidéos pour le stand up ?

K: Aujourd’hui internet ça va très vite, quand tu disparais c’est compliqué de revenir. Il y a tellement de jeunes talents, de gens très créatifs… Et il y a aussi de la triche de ceux qui achètent des vues en Pologne et en Russie. Tu te réveilles un matin le mec est passé de 2 vues à 700 000 vues et il signe chez Warner. En stand up y a pas de triche : soit t’es bon, soit t’es pas bon. C’est sans filet et c’est ça qui est intéressant.

WLCM: Et le cinéma dans tout ça ?

K: Pourquoi pas, mais en temps et en heure. Pour ne pas reproduire les erreurs du passé, je ne veux pas recommencer ma carrière à l’envers. En quinze jours avec Marly Gomont j’étais au Grand Journal, ça n’a pas de sens. Donc passer dernière la caméra oui, mais en faisant les choses dans l’ordre.

WLCM: Un verre avec Marine Lepen tu dis oui ?

K: Ah ouai volontiers ! Pour mettre du poison dedans (rires). Non même pas, juste pour parler avec, le truc qui est intéressant avec ces gens là, c’est que je suis persuadé qu’ils ne sont pas fondamentalement racistes et ça c’est intéressant. Comme il y a forcément des gens qui votent Front National et qui ne sont pas fachos.

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WLCM : Ta punchline préférée (attention, surprenante)…

«Tout est possible dans l’univers, sinon il n’y aurait pas d’univers.» Comme on n’arrive pas à expliquer pourquoi il est là, c’est que tout est possible ! Faut croire en ses rêves, faut rien lâcher.

WLCM : On vient diner chez toi ce soir, tu nous prépares quoi ?

Euh…. Purée, steak avec du fromage. Purée maison ? Ça dépend , la purée Picard elle est très bien aussi, c’est pas parce que c’est picard hein !

WLCM : Ton featuring de rêve..

J’en ai trois: Snoop Dog, Eminem, Busta Rhymes. Pour moi c’est les meilleurs, les mecs ont des voix hors norme.

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WLCM : Un rappeur à clasher ?

Je suis pas trop dans le clash. Au hasard je dirais ceux qui m’ont clashé dans leurs textes genre Booba, Orelsan… Mais c’est bon enfant quand je dis ça.

WLCM : Allez avoue, ta coiffure, c’est pour faire marrer ton public ?

Moi j’aimerais changer de tête des fois, mais les gens ont associé Kamini avec les cheveux. Si je monte sur scène avec une tête différente c’est plus complexe.

C’est aussi une dédicace à mon enfance. Le pari était que si j’avais plus de 15 de moyenne à mon diplôme d’infirmier je me faisais la coupe de Dragon Ball Z . J’ai eu 15,75… Je suis un peu le Son Goku black (rires).

 

Installé au comptoir du Little Bastards (5 Rue Blainville, 75005 Paris), Kamini s’est prêté à l’incontournable jeu des Pour ou Contre, en image…